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samedi 17 octobre 2015

~{ CELLE QUI TROMPE LES COEURS }~


Allah dit dans Sourate Qaf :
« L’homme ne prononce pas une parole sans avoir auprès de lui un observateur prêt à l’inscrire » [verset 18]
«Le musulman est un frère pour le musulman; il ne doit ni le trahir, ni lui mentir, ni l’abandonner. Tout musulman est sacré pour un musulman: son honneur, ses biens et son sang sont sacrés. C’est là que réside la crainte [de Dieu]. C’est un méfait suffisant pour un musulman, que de mépriser un musulman, son frère.» (hadith rapporté par tirmidhi)

~{ Celle qui trompe les coeurs }~

Je m’adresse à toi, ô celle qui trompe les coeurs
Dévastatrice comme l’ouragan arrachant les demeures
Qui sème sur son passage amertume et cicatrices
Brillant tel un diamant mais dont l’apparence n’est que factice

Ô comme il est facile de poignarder le dos de ta soeur
Puis de montrer tes mains ensanglantées pour attiser les pleurs
Sache qu’il est aisé d’être trompé à ton sujet
Mais que ton fidèle scribe, lui, n’écrit que vérité

Ton éloquence et ton sourire pourraient être des atouts
Mais de l’honnêteté hélas, tu ne connais point le goût
Habitué, ton palais ne s’éveille qu’à l’odeur de la chair
Et de la douleur causée par ta langue, tu n’as que faire

Dis-moi combien faudra-t-il de témoins contre toi?
Combien de larmes pour que tu remettes en question ta foi?
De la rose tu n’as que l’apparence, tes épines sont venimeuses
Ta langue flatteuse ne masque que ta nature bonimenteuse

Ô celle qui trompe les cœurs, qui éblouie l’assemblée
Mais dont l’obscurité noircie les moindres pensées
Ne sais-tu donc pas que comme tu fais il te sera fait ?
Que tout est question de temps, que rien ne triomphe sur la vérité ?

Qu’Allah nous préserve d’être tes semblables
Qu’Allah nous préserve de nous associer au diable
Rendons au mot « honneur » ses lettres de noblesse
Et soyons des piliers les unes pour les autres dans la tristesse

Ô celle qui trompe les cœurs ouvre donc le tien
Sans le décret d’Allah tes stratagèmes seront vains
Ô celle qui trompe les cœurs et fane les sourires
Médite sur ces mots avant l’échéance de tes soupirs


L. oum Zayd (Décembre 2012)

~{ LA FEMME, CE BIJOU }~



~{ La femme, ce bijou }~


De la douceur de ses lèvres,
Naissent de puissants médicaments,
Des baisers faisant oublier la fièvre,
Sur le front d'un enfant !

Les diamants et les bijoux de ce monde,
N'égalent point son immense beauté,
Si mystérieuse et si profonde,
Faite à la fois de force et de fragilité! 

Sachant se faire douce et combative,
Ce pilier sur lequel repose le foyer,
Peut tout aussi bien se montrer affective,
Que face au danger, foudroyer !

Tous en parlent, peu percent ses secrets !
Peu la traitent avec l'égard et le respect ,
Dus à une reine, de perles couronnée,
Pourtant élevée dans le Livre sacré !

La femme ce bijou si précieux,
Que tous les écrins ne sauraient protéger,
Face aux esprits perfides et facétieux,
Si ce n'est Celui qui de par son statut l'a honorée

L. oum Zayd

~{ CE SOIR JE SUIS EN DEUIL }~



~{ Ce soir je suis en deuil }~


Ce soir je suis en deuil
J'ai enterré le mot confiance
On m'avait pourtant dit "oeil pour oeil"
Et que ma seule alliée serait la méfiance

Ce soir je suis en deuil
Car l'être humain est si faux
Car même entourée tu es bien seule
Rien n'est aussi douloureux que les mots

Ce soir je suis en deuil
Le ciel de mon être est sombre
Mon coeur est aussi froissé qu'une feuille
Et les mauvaises âmes complotent dans l'ombre

Ce soir je suis en deuil
J'ai touché du doigt les ténèbres
Et si dans ma chute j'ai frôlé le sol,
J'ai senti mes blessures dans chaque vertèbre 


Ce soir je suis en deuil
Mais demain l'aube sera lumineuse
Gardez vos larmes pour mon linceul
Que mes peines me fassent victorieuse

L.oum Zayd (Le 24 janvier 2013)

~{ TERREUR NOCTURNE }~




~{ Terreur Nocturne }~


Le fracas de ma vie raisonne dans la nuit,
Effrayant comme ces orages que l’on fuit.
Le goût de mes péchés nourrit mes insomnies,
La peur d’y rester cause ma paralysie.


Seule dans le noir, l’armée du mal a déserté,
Face au miroir même mon reflet s’en est allé,
Me laissant seule face aux remords,
Effrayée par ce qui succédera à ma mort.


L’angoisse dans le coeur de ne savoir que dire,
Lorsque les anges m’interrogeront suite à mon dernier soupir.
La peur de me tenir debout face à la vérité,
Celle que mon âme a si longtemps ignoré.


La crainte de ce jour que j’ose a peine nommer,
Tant à sa venue, je ne suis pas préparée,
M’empêchent de connaitre un profond sommeil.
Que mes péchés ne me privent point de goûter au repos éternel!


Dans mon ciel, je peux à peine appercevoir les étoiles,
Tant la tempête de mes tourments les voile.
Comment trouver un équilibre entre espoir et amertume?
Je peine à retrouver mon souffle, aveuglée par la brume!


Terreur nocturne, Angoisse diurne,
Les regrets de mon existence m’ont rendue taciturne!
Ya Allah que le tawhid soit la lumière qui me guidera!
Que mes dernières larmes soient suivies de la shahada!


par Linda oum Zayd 

lundi 10 février 2014

~:{ PLUMES COURBEES }:~


~:{ Plumes Courbées }:~

Original dispo sur " Le Cercle "

Pour le Tout-Puissant nos plumes se courbent
C’est humblement que se dessinent les courbes
Formant ces mots sincèrement dédiés
À Celui pour Lequel nos âmes sont dévouées…

Le noir de l’encre n’est que celui des pupilles
Reflet du coeur et de ce qui y scintille
Nos mains sont scribes de ce qui coule en nos veines
Seul le sang qui coule pour ALLAH vaut la peine…
Seule l’encre qui coule pour ALLAH est saine.

Nous figeons les instants de nos coeurs par nos plumes,
Chaque vers nous rapproche un peu plus de notre heure.
Ces écrits au nom de ceux que la vie consume,
Puissent-ils faire de nous de plus humbles serviteurs.

À quoi beau écrire l’amour, si il n’est qu’une pâle illusion
Ou laisser entrevoir nos coeurs si ils ne se nourrissent que de passions ?
Que nos plumes soient dignes de ceux qui nous ont précédés
Qu’elles se fassent étendard du Tawhid ou s’éteignent à jamais !


Poème à 4 mains écrit initialement pour " Le Cercle Des Poètes Disparates" , inspiré par un poème original du frère Abu Hind et publié le 29/04/12 !

dimanche 9 février 2014

~{ JE T'AI REGARDE T'ELOIGNER }~

@ picture by Jasmine and Co

~{ Je t'ai regardé t'éloigner... }~

Je t’ai regardé t’éloigner, depuis le seuil de ma porte, il y a de cela pratiquement une année. 
Comme la femme éprise regardant l’amour de sa vie s’en aller, comme la mère affectueuse se résignant le coeur meurtri à laisser partir son enfant, je me suis faite une promesse. 
Celle de t’attendre, de ne pas t’oublier et par dessus tout d’être prête lorsque tu reviendrais, car c’était désormais une certitude : tu reviendrais !

Oui j’en étais sûre, tu serais au rendez-vous, moi par contre, je ne savais guère si les battements de mon cœur se succèderaient jusqu’à ton retour…


J’avais donc après ton départ la ferme intention de ne pas laisser ton absence m’affecter, de ne pas perdre les bonnes habitudes que j’avais durement acquises à tes côtés. 
J’étais fermement résignée à devenir une personne meilleure, malheureusement qui dit loin des yeux… dit souvent loin du cœur ! 
Les secondes se succédèrent, puis les minutes, les heures, et le soleil continua ce bal incessant avec la lune… 

Chaque aube naissante apportait avec elle son lot de distraction et plus les jours passaient plus tu t’éloignais, emportant ton souvenir avec toi. 
Même les dettes que j’avais envers toi ont sombré dans l’oubli, après tout j’avais le temps : quand bien même je te reverrais, j’avais 12 mois devant moi pour te rembourser.
Ainsi la vie suivit son cours… et j’oubliai chaque promesse, chaque serment, chaque engagement pris quelques semaines auparavant. 
Il ne fallut que peu de temps avant que je t’oublie toi aussi, hélas et que je ne reprenne une vie d’insouciance !


Puis, sans que ne m’y attende, par une journée ensoleillée, je vis ta silhouette se dessiner à l’horizon. 
Je me précipitais alors vers mon agenda afin de vérifier ce qui manifestement ne faisait plus aucun doute : une année complète venait de s’écouler, juste là, sous mes yeux. Était-il possible que je ne puisse l’avoir vu passer ?


Une année s’était écoulée et ça n’était dorénavant qu’une question de jours avant que je ne te retrouve.
Pourtant à la simple mention de ton nom, à la simple pensée que peut-être je vivrai suffisamment longtemps pour te revoir, doucement mes souvenirs commencèrent à refaire surface, et ce qui fut jadis des résolutions fantômes se transforma peu à peu en un semblant d’action.


Je sais également que je ne suis point la seule à attendre impatiemment ta visite, ô invité de prestige, j’ai vu les gens s’agiter autour de moi, je sais par avance que la concurrence se fera rude mais : 

«Bienvenue à toi, ô RAMADAN !»


écrit par L. oum Zayd pour @Jasmine and Co et publié le 9/07/13


~{ LA PERTE DE TEMPS }~


~{ La perte de temps }~

Qu’Allah Fasse miséricorde à Ibn Al Qayyim ( rahimahoullah ) lorsqu’il a dit : « La perte de temps est pire que la mort, [savez-vous pourquoi ?] Parce que la perte de temps te sépare d’Allah et du jour dernier, tandis que la mort te sépare de ce bas monde et de ses gens. »


Ô toi qui sèmes le temps dans les champs de futilité,
Qu’espères tu récolter des terres touchées par l’infertilité ?
Le soleil et la lune sont spectateurs de ton oisiveté,
Pris dans le tourbillon de ce que tu appelles liberté.


Ô toi qui pleures sur le passé mais ne prépare pas ton avenir,
Dans l’écho de ton insouciance et de tes éclats de rire
J’ai aperçu la dureté de ton cœur qui chaque jour empire
J’ai aperçu à l’horizon s’approcher ton dernier soupir.


Ô toi qui trompes ton âme tu n’es qu’un usurpateur
Observant le temps suivre son cours, le regard accusateur !
Ne tirant aucune leçon de tes précédentes erreurs,
Tu n’es qu’oisiveté gaspillant secondes, minutes et heures.


Ô toi qui hier encore accueillais le Ramadan
Aujourd’hui les dix jours sacrés sont présents
Demain les regards se poseront sur ton linceul
Et ce qui a causé ta perte te laissera seul.



écrit par L. oum Zayd pour @Jasmine and co et publié le 8/10/13